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Forum de la coinche

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j'aime les mots ...

#251 20/10/2015 00:30:19

carmen
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carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img11.hostingpics.net/pics/302280IMG6755.jpg

Dans la nuit

Dans la Nuit violette, lentement elle s’avance,
Seules les Vagues murmurent dans le Silence.
Elles viennent mourir sur le Sable à ses pieds,
Éclairant l’obscurité d’Éclats argentés.

Le Ciel s’habille à l’unisson de ses Pensées,
Dans les Nuages gris, la Lune s’est voilée.
Une Brise légère la fait frissonner,
Fait danser, virevolter ses mèches dorées.

Sur le Miroir de l’eau quelques pâles reflets,
Vacillantes lueurs d’un Ciel mal étoilé,
L’invitent à les rejoindre, instant d’Éternité.
Disparaître dans les Flots et Tout oublier …


Carmen – Octobre 2015
Tableau de N. Lassailly

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#252 30/11/2015 09:38:38

carmen
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carmen
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Re: j'aime les mots ...

LES MOTS, TES MOTS

Je me noie dans la soie de ta voix chaque soir,
Je me laisse emporter  par ces vagues d’espoir
Avant de m’envoler vers des cieux pleins de joie.
Est-ce mal d’aimer tes mots coquins ou grivois ?

Avant de te rencontrer, le temps s’étirait,
Avant de te connaître, moi, je m’ennuyais
Ou je faisais semblant de rire et m’amuser.
Avant toi ma vie n’était que morosité.

Dis-moi encore tous ces mots empanachés,
Ces mots doux, ces mots drôles que tu chuchotais,
Ils ont la saveur du Bonheur, du Paradis?
Lorsque je les déguste, j’en reste éblouie.

Puisse mon cœur en être toujours submergé !
Il y a des mots qu’on hurle, des mots qu’on tait,
Des mots d’amour, de paix, de prière ou de guerre,
Mots colorés, mot rose ou bleu, noir de colère.

M’aideras-tu à effacer ceux qui me blessent ?
Si j’ai mal, transforme-les en douces caresses,
Si je souffre, fais que ma douleur cesse enfin.
Essaie d’écouter mes terreurs et mes chagrins.

Mes sentiments ont besoin de mots, de tes mots.

Carmen - Novembre 2015


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Dernière modification par carmen (07/12/2015 14:35:21)

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#253 04/12/2015 12:50:25

liojosse
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Re: j'aime les mots ...

Nuit de neige
Guy de Maupassant
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

Guy de Maupassant, Des vers

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#254 18/12/2015 20:39:59

carmen
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Re: j'aime les mots ...

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#255 14/02/2016 09:11:47

carmen
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Re: j'aime les mots ...

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#256 28/02/2016 15:41:48

carmen
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Re: j'aime les mots ...

En me promenant par-ci, par-là... j'ai rencontré les oeuvres d'un artiste. "Merci Monsieur Jean Paul Schmitt pour ce que vous faites".
Et j'ai eu envie d'ajouter quelques mots, les miens, sur certaines de ses oeuvres.

http://img11.hostingpics.net/pics/120630StSymphorien.jpg

Matin Gris

Nuages qui s’effilochent sur les toits gris.
Nul bruit. Silence et pureté. Presque midi.
Soudain dans le lointain une cloche résonne.
Brise légère, soleil voilé, je frissonne.
Vers la petite église un long cortège avance
Et lentement vers les cieux une âme s’élance.

Carmen – Février 2016- Tableau de Jean Paul Schmitt

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#257 13/03/2016 21:03:59

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img4.hostingpics.net/pics/962934Levillageauxarbresbleus1412x500.jpg
L’heure bleue

C’est l’Heure Bleue, l’Heure des Serments, des Mots Fous,
L’Heure où le Chien sauvage se transforme en Loup.
Le moment magique où s’accomplissent les Rêves,
Bulles d’Espoir qui montent aux cieux puis se crèvent.

Les gouttes de nuit emplies de poussières bleues
Disparaissent lentement… Silence soyeux
Quand apparait alors le soleil du matin
Et qu’en bas, le dernier lampadaire s’éteint.


Carmen – Février 2016- Tableau de Jean Paul Schmitt
Le village aux arbres bleus

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#258 28/03/2016 22:05:16

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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/696400Lire.jpg

Le livre

Son livre sur les genoux, Lola reste là,
Elle ferme les yeux et murmure tout bas.
Emporté par des fleuves de mots millénaires,
Son cœur résonne encor des chants de Baudelaire.

Ces mots roulent en elle comme des galets,
Ces cailloux ronds et doux polis par les années
Qui parlent en secret de ses bonheurs perdus,
De ses joies aussi, des plaisirs inattendus.

Ils lui chuchotent  les trahisons, les chagrins,
Les brèves amours d’une nuit sans lendemain.
Solitude dans les draps froissés du matin,
Journée grise et morne d’un triste quotidien.

Carmen – Février 2016 – Tableau de Jean Paul Schmitt

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#259 08/04/2016 10:03:54

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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/671786tassedecaf.jpg
Devant la fenêtre

À travers la fenêtre, en buvant son café,
Dans la rue, c’est sa vie qu’elle voit défiler.
Ici la fillette blonde avec sa poupée
Qui, avec ses amies partage des secrets.

Elle devine, plus loin la fille rebelle,
Vieux jean éculé, chapeau noir, fine dentelle,
Le grand brun aux yeux noirs qui l’attend, souriant.
Bras dessus, bras dessous, ils s’en vont, s’embrassant

À  l’ombre du  platane, assise sur un banc
Son bébé sur les genoux, la jeune maman
Surveille son aînée qui grimpe au toboggan
Et mouche le petit qui arrive en pleurant.

Puis brusquement s’invite à nouveau le Présent.
Du bout de la rue, Ninon arrive en courant
Et sous sa fenêtre, elle crie « Bisous Mamie ! ».
Ses petits sont tous là. Midi ! Lola sourit.

Carmen – Mars 2016 – Tableau de J.P. SCHMITT

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#260 10/04/2016 04:33:05

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Re: j'aime les mots ...

http://nsa37.casimages.com/img/2016/04/10/160410044130929777.png

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#261 14/04/2016 10:15:50

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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/905223Bouteille.jpg

Bouteille à la Mer

Vague après vague, elle avait voyagé longtemps
Et ce soir elle a roulé sur le sable blanc.
À mes pieds, la Bouteille venue du passé
S’est échouée. Son périple était terminé.

Pas un instant je ne doutais de son choix,
Son mystérieux message n’était que pour Moi.
Je me suis baissée, chez moi je l’ai emportée.
Quel grand bonheur avait-on voulu m’annoncer ?

Quelles joies soudaines venait-on partager ?
Peut-être que d’une douleur on s’épanchait ?
De cuisants remords on voulait se libérer ?
De stériles regrets on se débarrassait ?

Cette Bouteille à la Mer, je l’ai conservée,
Je ne l’ai pas ouverte, elle est restée fermée.
Longtemps encore elle gardera son Secret.
Je la regarde, je continue à Rêver…

Carmen – Mars 2016 – Tableau de Séraphine Gorlier

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#262 21/04/2016 00:10:41

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img11.hostingpics.net/pics/715834Chagrin2.jpg

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#263 26/04/2016 20:48:45

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img11.hostingpics.net/pics/934077chau3.jpg
Les Godillots

Elle a gardé les vieux godillots de son père,
Ils sont toujours là sur la petite étagère.
Avec eux il a traversé les Pyrénées,
Avec eux il s’est perdu dans mille sentiers.

Il quittait son pays pour ne plus avoir faim,
Laissant loin derrière souvenirs et chagrins.
Il voyageait léger, pas de grosse valise,
Un petit baluchon pour la Terre Promise.

Un soir d’été, en Provence il est arrivé.
Il s’est assis, fatigué d’avoir tant marché.
A l’eau d’une fontaine Henri s’est rafraîchi,
Puis s’est couché sur un Banc et s’est endormi….

Carmen – Avril 2016 – Aquarelle de Monique Boussion

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#264 05/05/2016 10:12:13

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/950683Fillette.jpg
Babet

Babet part faire le Tour du Monde en vélo,
Celui qu'elle a reçu ce matin, en Cadeau,
Car elle fête aujourd'hui son  Anniversaire
Dans sa robe blanche, celle qu'elle préfère.

Babet en a assez de son petit jardin,
De ses allées bien ratissées près des bassins.
Elle veut voir maintenant tous ces paysages,
Océans, Montagnes, de ses livres d'Images.

Dans son petit bac à sable Babet s'ennuie.
Elle rêve du désert du Kalahari,
Elle veut voir de près les Grandes Pyramides,
Les immenses plages sous le ciel de Floride.

C'est certain, dans un Hôtel de Glace elle ira,
Elle entendra gronder les Eaux du Niagara,
Sur la Grande Muraille elle promènera,
Dans un temple au Tibet elle lévitera !

Mais en attendant Babet roule dans l'allée,
Évitant d'écraser le joli scarabée…

Carmen – Mai 2016 – Tableau de Noëlle Lassailly

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#265 09/05/2016 23:46:22

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/526202Solitude.jpg
Solitude

Dans la nuit mouillée, lentement, Carmen avance.
Seul le bruit de ses pas déchire le silence.
Après une ultime étreinte, tôt ce matin
Son amant l’a quittée pour un pays lointain.

Depuis des heures elle erre au hasard des rues.
Mais ce petit  bistrot n’est pas un inconnu,
C’est là qu’ils s’étaient rencontrés un soir d’été !
Comme autrefois, elle entre et commande un café…

Carmen – Mars 2016 - Tableau de Séraphine Gorlier

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#266 18/05/2016 22:18:15

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/681298Deuxsousparapluie.jpg

Sous le parapluie rouge

Dans une vie étriquée Carmen s’ennuyait,
Alors sur Internet elle se promenait.
Lui, il avait froid dans sa triste solitude
Et rêvait de rompre toutes ses habitudes.

Dans un café virtuel ils s’étaient rencontrés.
Heureux, chaque nuit ils venaient s’y retrouver.
Avant d’éteindre sa machine, cette nuit,
Il lui a donné rendez-vous : « Demain ! Midi ! »

Tous deux ont refermé les cahiers du passé,
Sur des pages vierges l’avenir s’écrirait.
Au coin de sa rue, sous la pluie, il l’attendait
Pour lui voler, sous le Parapluie, un Baiser.

Carmen – Avril 2016 – Tableau de Séraphine Gorlier

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#267 24/05/2016 10:04:44

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/6143602surunbanc.jpg
Les amoureux du banc public

Quand elle est arrivée il était déjà là.
Il s’est précipité, l’a prise dans ses bras,
La serrait contre lui, la couvrait de baisers
Pour sentir sa chaleur, pour mieux la respirer.

Comme ceux de Brassens, comme ceux de Peynet,
Ces amoureux viennent là pour se bécoter,
Pour mille petits riens, pour bâtir des projets,
Pour se raconter leur rêve et le partager.

Ces petits mots doux dont il ne peut se passer,
Dans le creux de l’oreille il vient les murmurer,
Et ces mots rebondissent, d’écho en écho,
Comme une mélodie, un tendre crescendo.

Sous le grand parapluie rouge ils oublient le Temps,
Le Temps qui passe,  le Temps qu’il fait. Le Présent,
L’Avenir, le Passé se sont entremêlés.
Ils auront pour s’aimer toute l’Éternité.

Carmen – Avril 2016 – Tableau de Séraphine Gorlier

+2   -0

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#268 06/06/2016 16:21:04

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/9303019Istanbul.jpg

Istanbul

Dans les eaux du Bosphore, Istanbul m'éblouit.
La ville s'éveille,  l'aube chasse la nuit.
Les reflets des dernières étoiles s'effacent,
Moment magique et mystérieux, plaisir fugace.

Nous avons admiré le Palais Topkapi,
Prié dans les Lumières de Sainte Sophie,
Nous nous sommes recueillis dans la Mosquée Bleue,
Dans les rues nous avons fait quelques pas, Heureux.

Demain, dans l'Orient-Express nous remonterons.
Dans nos sacs et dans nos Cœurs nous emporterons
Mille Souvenirs, des Images, des Odeurs,
Des Mots, des Silences. Des instants de Bonheur.

Carmen – Mai 2016 - Tableau de Noëlle Lassailly

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#269 20/06/2016 20:46:48

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img11.hostingpics.net/pics/1765450Bouteille.jpg

Une Bouteille pour mes Maux

Depuis des mois je te parlais pour ne rien dire,
Des banalités. Pas le meilleur, ni le pire.
Un énorme fossé s’est creusé entre nous,
Je n’ai pas trouvé les mots pour combler ce trou.

Des maux nous torturaient sans qu’on puisse en guérir,
Car ils ne s’exprimaient que par quelques soupirs.
Maintenant je sais que tu souffrais comme moi,
Tu n’étais plus la même, tu n’étais plus Toi.

Je suis venue ce soir pleurer sur mon rocher,
Les vaguelettes viennent mourir à mes pieds.
Ma calanque endormie lentement s’est vidée.
Je dois vivre au Présent, effacer le passé.

Ce que je ne t’ai pas dit, je te l’ai écrit,
Message qu’à cette Bouteille je confie.
Dans les derniers rayons du jour je l’ai lancée,
Loin. Loin. Pour me lire tu as l’éternité…

Carmen -  Avril 2016 – Tableau de Séraphine Gorlier

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#270 29/06/2016 14:20:05

carmen
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Re: j'aime les mots ...

http://img15.hostingpics.net/pics/917350Chemindeneige.jpg
Chemin de Neige

La Nuit a peuplé son sommeil de Cauchemars,
Des Images sombres s'offraient à ses regards,
Elle se battait. En silence, elle hurlait,
Mais  un rayon de lune est venu la sauver !

Frissonnante, elle  quitte son lit de tortures,
Elle y  abandonne toutes ses créatures,
Elle veut les chasser, ne plus les retrouver,
Elle ouvre grand ses volets, laisse entrer l'air frais.

Un épais manteau blanc recouvre son jardin.
Carmen, lentement, part sur le petit chemin.
Dans la neige fraiche elle avance avec bonheur,
Dans l'empreinte de ses pas, se noient ses terreurs.

Carmen – Mai 2016 – Tableau de J.P. Schmitt


+2   -0

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#271 16/02/2017 03:00:55

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Re: j'aime les mots ...

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#272 17/04/2018 01:17:13

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Re: j'aime les mots ...

l' Amour Fou


Chère Écusette de Noireuil, 

Au beau printemps de 1952 vous viendrez d'avoir seize ans et peut-être serez-vous tentée d'entrouvrir ce livre dont j'aime à penser qu'euphoniquement le titre vous sera porté par le vent qui courbe les aubépines... Tous les rêves, tous les espoirs, toutes les illusions danseront, j'espère, nuit et jour à la lueur de vos boucles et je ne serai sans doute plus là, moi qui ne désirerais y être que pour vous voir. Les cavaliers mystérieux et splendides passeront à toutes brides, au crépuscule, le long des ruisseaux changeants. Sous de légers voiles vert d'eau, d'un pas de somnambule une jeune fille glissera sous de hautes voûtes, où clignera seule une lampe votive. Mais les esprits des joncs, mais les chats minuscules qui font semblant de dormir dans les bagues, mais l'élégant revolver-joujou perforé du mot « Bal » vous garderont de prendre ces scènes au tragique. Quelle que soit la part jamais assez belle, ou tout autre, qui vous soit faite, je ne puis savoir. Vous vous plairez à vivre, à tout attendre de l'amour. Quoi qu'il advienne d'ici que vous preniez connaissance de cette lettre - il semble que c'est l'insupposable qui doit advenir - laissez-moi penser que vous serez prête alors à incarner cette puissance éternelle de la femme, la seule devant laquelle je me sois jamais incliné. Que vous veniez de fermer un pupitre sur un monde bleu corbeau de toute fantaisie ou de vous profiler, à l'exception d'un bouquet à votre corsage, en silhouette solaire sur le mur d'une fabrique - je suis loin d'être fixé sur votre avenir laissez-moi croire que ces mots : « L'amour fou » seront un jour seuls en rapport avec votre vertige. 

Ils ne tiendront pas leur promesse puisqu'ils ne feront que vous éclairer le mystère de votre naissance. Bien longtemps j'avais pensé que la pire folie était de donner la vie. En tout cas j'en avais voulu à ceux qui me l'avaient donnée. Il se peut que vous m'en vouliez certains jours. C'est même pourquoi j'ai choisi de vous regarder à seize ans, alors que vous ne pouvez m'en vouloir. Que dis-je, de vous regarder, mais non, d'essayer de voir par vos yeux, de me regarder par vos yeux. 

Ma toute petite enfant qui n'avez que huit mois, qui souriez toujours, qui êtes faite à la fois comme le corail et la perle, vous saurez alors que tout hasard a été rigoureusement exclu de votre venue, que celle-ci s'est produite à l'heure même où elle devait se produire, ni plus tôt ni plus tard et qu'aucune ombre ne vous attendait au-dessus de votre berceau d'osier. Même l'assez grande misère qui avait été et reste la mienne, pour quelques jours faisait trêve. Cette misère, je n'étais d'ailleurs pas braqué contre elle : j'acceptais d'avoir à payer la rançon de mon non-esclavage à vie, d'acquitter le droit que je m'étais donné une fois pour toutes de n'exprimer d'autres idées que les miennes. Nous n'étions pas tant... Elle passait au loin, très embellie, presque justifiée, un peu comme dans ce qu'on a appelé, pour un peintre qui fut de vos tout premiers amis, l'époque bleue. Elle apparaissait comme la conséquence à peu près inévitable de mon refus d'en passer par ou presque tous les autres en passaient, qu'ils fussent dans un camp ou dans un autre. Cette misère, que vous ayez eu ou non le temps de la prendre en horreur, songez qu'elle n'était que le revers de la miraculeuse médaille de votre existence : moins étincelante sans elle eût été la Nuit du Tournesol. 

Moins étincelante puisque alors l'amour n'eût pas eu à braver tout ce qu'il bravait, puisqu'il n'eût pas eu, pour triompher, à compter en tout et pour tout sur lui-même. Peut-être était-ce d'une terrible imprudence mais c'était justement cette imprudence le plus beau joyau du coffret. Au-delà de cette imprudence ne restait qu'à en commettre une plus grande : celle de vous faire naître, celle dont vous êtes le souffle parfumé. Il fallait qu'au moins de l'une à l'autre une corde magique fût tendue, tendue à se rompre au-dessus du précipice pour que la beauté allât vous cueillir comme une impossible fleur aérienne, en s'aidant de son seul balancier. Cette fleur, qu'un jour du moins il vous plaise de penser que vous l'êtes, que vous êtes née sans aucun contact avec le sol malheureusement non stérile de ce qu'on est convenu d'appeler « les intérêts humains ». Vous êtes issue du seul miroitement de ce qui fut assez tard pour moi l'aboutissement de la poésie à laquelle je m'étais voué dans ma jeunesse, de la poesie que j’ai continué à servir, au mépris de tout ce qui n'est pas elle. Vous vous êtes trouvée là comme par enchantement, et si jamais vous démêlez trace de tristesse dans ces paroles que pour la première fois j'adresse à vous seule, dites-vous que cet enchantement continue et continuera à ne faire qu'un avec vous, qu'il est de force à surmonter en moi tous les déchirements du coeur. Toujours et longtemps, les deux grands mots ennemis qui s'affrontent dès qu'il est question de l'amour, n'ont jamais échangé de plus aveuglants coups d'épée qu'aujourd'hui au-dessus de moi, dans un ciel tout entier comme vos yeux dont le blanc est encore si bleu. De ces mots, celui qui porte mes couleurs, même si son étoile faiblit à cette heure, même s'il doit perdre, c'est toujours. Toujours, comme dans les serments qu'exigent les jeunes filles. Toujours, comme sur le sable blanc du temps et par la grâce de cet instrument qui sert à le compter mais seulement jusqu'ici vous fascine et vous affame, réduit à un filet de lait sans fin fusant d'un sein de verre. Envers et contre tout j’aurai maintenu que ce toujours est la grande clé. Ce que j'ai aimé, que je l'aie gardé ou non, je l'aimeraitoujours. Comme vous êtes appelée à souffrir aussi, je voulais en finissant ce livre vous expliquer. J'ai parlé d'un certain « point sublime » dans la montagne. Il ne fut jamais question de m'établir à demeure en ce point. Il eût d'ailleurs, à partir de là, cessé d'être sublime et j'eusse, moi, cessé d'être un homme. Faute de pouvoir raisonnablement m'y fixer, je ne m'en suis du moins jamais écarté jusqu'à le perdre de vue, jusqu'à ne plus pouvoir le montrer. J'avais choisi d'être ce guide, je m'étais astreint en conséquence a ne pas démériter de la puissance qui, dans la direction de l'amour éternel, m'avait fait voir et accordé le privilège plus rare de faire voir. Je n'en ai jamais démérité, je n'ai jamais cessé de ne faire qu'un de la chair de l'être que j'aime et de la neige des cimes au soleil levant. De l'amour je n'ai voulu connaître que les heures de triomphe, dont je ferme ici le collier sur vous. Même la perle noire, la dernière, je suis sûr que vous comprendrez quelle faiblesse m'y attache, quel suprême espoir de conjuration j'ai mis en elle. Je ne nie pas que l'amour ait maille à partir avec la vie. Je dis qu'il doit vaincre et pour cela s'être élevé à une telle conscience poétique de lui-même que tout ce qu'il rencontre nécessairement d'hostile se fonde au foyer de sa propre gloire. 

Du moins cela aura-t-il été en permanence mon grand espoir, auquel n'enlève rien l'incapacité où j'ai été quelquefois de me montrer à sa hauteur. S'il est jamais entré en composition avec un autre, je m'assure que celui-ci ne vous touche pas de moins près. Comme j'ai voulu que votre existence se connût cette raison d'être que je l'avais demandée à ce qui était pour moi, dans toute la force du terme, la beauté, dans toute la force du terme, l'amour - le nom que je vous donne en haut de cette lettre ne me rend pas seulement, sous sa forme anagrammatique, un compte charmant de votre aspect actuel puisque, bien après l'avoir inventé pour vous, je me suis aperçu que les mots qui le composent, page 66 de ce livre, m'avaient servi à caractériser l'aspect même qu'avait pris pour moi l'amour : ce doit être cela la ressemblance -j'ai voulu encore que tout ce que j'attends du devenir humain, tout ce qui, selon moi, vaut la peine de lutter pour tous et non pour un, cessât d'être une manière formelle de penser, quand elle serait la plus noble, pour se confronter à cette réalité en devenir vivant qui est vous. Je veux dire que j'ai craint, à une époque de ma vie, d'être privé du contact nécessaire, du contact humain avec ce qui serait après moi. Après moi, cette idée continue à se perdre mais se retrouve merveilleusement dans un certain tournemain que vous avez comme (et pour moi pas comme) tous les petits enfants. J'ai tant admiré, du premier jour, votre main. Elle voltigeait, le frappant presque d'inanité, autour de tout ce que j'avais tenté d'édifier intellectuellement. Cette main, quelle chose insensée et que je plains ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'en étoiler la plus belle page d'un livre! Indigence, tout à coup, de la fleur. Il n'est que de considérer cette main pour penser que l'homme fait un état risible de ce qu'il croit savoir. Tout ce qu'il comprend d'elle est qu'elle est vraiment faite, en tous les sens, pour le mieux. Cette aspiration aveugle vers le mieux suffirait à justifier l'amour tel que je le conçois, l'amour absolu, comme seul principe de sélection physique et morale qui puisse répondre de la non-vanité du témoignage, du passage humains. 

J'y songeais, non sans fièvre, en septembre 1936, seul avec vous dans ma fameuse maison inhabitable de sel gemme. J'y songeais dans l'intervalle des journaux qui relataient plus ou moins hypocritement les épisodes de la guerre civile en Espagne, des journaux derrière lesquels vous croyiez que je disparaissais pour jouer avec vous à cache-cache. Et c'était vrai aussi puisqu'à de telles minutes, l'inconscient et le conscient, sous votre forme et sous la mienne, existaient en pleine dualité tout près l'un de l'autre, se tenaient dans une ignorance totale l'une de l'autre et pourtant communiquaient à loisir par un seul fil tout-puissant qui était entre nous l'échange du regard. Certes ma vie alors ne tenait qu'à un fil. Grande était la tentation d'aller l'offrir à ceux qui, sans erreur possible et sans distinction de tendances, voulaient coûte que coûte en finir avec le vieil « ordre » fondé sur le culte de cette trinité abjecte : la famille, la patrie et la religion. Et pourtant vous me reteniez par ce fil qui est celui du bonheur, tel qu'il transparaît dans la trame du malheur même. J'aimais en vous tous les petits enfants des miliciens d'Espagne, pareils à ceux que j'avais vus courir nus dans les faubourgs de poivre de Santa Cruz de Tenerife. Puisse le sacrifice de tant de vies humaines en faire un jour des êtres heureux! Et pourtant je ne me sentais pas le courage de vous exposer avec moi pour aider à ce que cela fût.

Qu'avant tout l'idée de famille rentre sous terre! Si j'ai aimé en vous l'accomplissement de la nécessité naturelle, c'est dans la mesure exacte où en votre personne elle n'a fait qu'une avec ce qu'était pour moi la nécessité humaine, la nécessité logique et que la conciliation de ces deux nécessités m'est toujours apparue comme la seule merveille à portée de l'homme, comme la seule chance qu'il ait d'échapper de loin en loin à la méchanceté de sa condition. Vous êtes passée du non-être à l'être en vertu d'un de ces accords réalisés qui sont les seuls pour lesquels il m'a plu d'avoir une oreille. Vous étiez donnée comme possible, comme certaine au moment même où, dans l'amour le plus sûr de lui, un homme et une femme vous voulaient.

M'éloigner de vous! Il m'importait trop, par exemple, de vous entendre un jour répondre en toute innocence à ces questions insidieuses que les grandes personnes posent aux enfants : « Avec quoi on pense, on souffre? Comment on a su son nom, au soleil? D'où ça vient la nuit? » Comme si elles pouvaient le dire elles-mêmes! Étant pour moi la créature humaine dans son authenticité parfaite, vous deviez contre toute vraisemblance me l'apprendre...

    Je vous souhaite d'être follement aimée.

. André Breton.

+6   -0

#273 17/04/2018 04:54:43

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helv.elle
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Re: j'aime les mots ...

A ranger dans un petit coffre que l'on ré ouvrira avec délice de temps en temps ...

Merci Ynodi

+3   -0

Niveau 18 - arbre de vie
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#274 30/04/2018 00:25:17

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Re: j'aime les mots ...

On dit des gens sans importance
Des gens qui ne sont jamais nés
Des anonymes, des pas de chance
Des gueules meurtries, des gueules cassées

Des pauvres gens en mal de chance
Qui doivent se taire et travailler
Des gens qui ont perdu d'avance
Pour ceux qui croient avoir gagné

On dit des gens sans éloquence
Des gens sans grandeur à venir
On dit des gens sans importance
On dit des gens sans avenir

J'en ai vu des gens sur ma route
Des tragédies, des fantaisies
Des gens qui malgré leur déroute
Faisaient encore valser la vie

Des gens qui n'avaient rien du tout
Qui pourtant t'auraient tout donné
Des gens tombés qui, d'un seul coup,
Essayaient de se relever

J'en ai vu des gens sans histoire
Qui se racontaient sans tricher
Des gens muets dans leur parloir
Qui n' savaient plus à qui parler

Oui, j'ai vu des gens sans défense
Des cœurs meurtris, abandonnés
Qui, du profond de leur souffrance
Croyaient encore au verbe aimer

Des gens de tous bords, de tous larges
Des gens d'horizons si lointains
Des gens qui comptaient page à page
Les maladresses de leur destin

Des gens qui n'usaient d'aucun charme
Des gens de soucis quotidiens
Des gens démunis et sans armes
Que l'on fusille tous les matins

On dit des gens sans importance
Des gens qui ne sont pas cités
Des gens qui comptent leurs dimanches
Et qui ne savent pas bien compter

On dit des gens sans un diplôme
Des gens sans université
Qui n'ont pas inventé l'atome
Et qu'on envoie se faire tuer

On dit des gens sans aventure
Frileux dans leur sécurité
Des gens qui se tuent en voiture
Parce qu'ils voulaient accélérer

J'en ai vu des gens, des ivrognes
Des comptoirs toute la journée
Des qui s'étaient cogné la trogne
À leur amour, à leur passé

J'en ai vu des gens sans bonheur
Qui s'en allaient petitement
Des gens qui réclamaient encore
Le droit de vivre dignement

On les regarde dans leur mouroir
Ils nous font rire bien souvent
Des gens sans nom, des gens sans gloire
Des gens tout court, des petites gens

J'ai vu des gens couverts de gloire
Des stars repues et adulées
Qui pleuraient devant leur miroir
Parce que des rides avaient poussé

Comme pour crevasser leur visage
Comme si la mort les torturait
Arrivées au bout du voyage
Ne sachant plus qui elles étaient

J'ai vu des gens couverts d'argent
Se cacher pour pouvoir pleurer
Et redevenir impuissants
Car leur enfant s'est suicidé
Et plus rien n'avait d'importance

J'ai vu des gens pleins d'importance
Se dire en bonne volonté
Tricher en toute impénitence
Pour le pouvoir assassiner

J'ai vu ces assassins de l'ordre
Fusiller des hommes innocents
Au nom de l'État en désordre
Emprisonner les opposants

J'ai vu ces rois, ces présidences
Eux qui se croyaient les plus forts
Recroquevillés dans leur puissance
Trembler de peur face à la mort

On dit des gens sans importance
Qui n'ont jamais tué un chat
Des gens fleuris comme l'enfance
Qui, pour mourir, tendent les bras

J'ai vu des gens tellement sensibles
Que pour parler ils se noyaient
Des gens qu'on traitait d'imbéciles
Et qui simplement souriaient

J'ai vu ces gens, ces invisibles
Qui tout simplement cheminaient
Avec des rêves inaccessibles
Mais que parfois ils atteignaient

On dit des gens sans importance
J'ai vu ces gens avec mes yeux
Ils sont ma joie et ma souffrance
J'ai besoin de te parler d'eux

On dit des gens sans importance

La chanson « Des gens sans importance » a été interprétée par Jean-Marc Le Bihan
et apparaît sur l'album Le migrateur (1994)

+2   -0

#275 30/04/2018 09:44:10

tt8ad
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tt8ad
Né le : 08/02/1949
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Re: j'aime les mots ...

Un artiste vraiment fort est celui qui sait tourner ses défauts mêmes à son avantage et sait faire de toutes les cartes de son jeu, des atouts.
GIDE , journal page 32

+2   -0

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J'ai tout de suite lu dans votre jeu ( Mauriac)

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